Alaska de Melinda Moustakis
Rédigé le 24 janvier 2016
Premières phrases d’Alaska de Melinda Moustakis
Tu as été conçue dans un mirador de chasse, disent-ils. Ce qui signifie : Nous n’avions pas d’autre endroit. La cabane est envahie par les frères et sœurs de ma mère. Sur la cuisinière, une marmite de potée de pommes de terre en quantité suffisante pour nourrir vingt personnes. Voyez ma mère, le dos malmené contre la plate-forme en bois au milieu des arbres. Voyez mon père, le doigt sur la détente – au cas où.
Pourquoi ce livre ?
Parce qu’un Gallmeister qui a pour titre Alaska ne pouvait que me plaire; puis, je devais lire un livre de cette maison d’édition en janvier pour le challenge et parce qu’il comblerait l’état d’Alaska pour mon challenge : 50 états — 50 romans. Je fais donc, avec cette lecture, d’une pierre trois coups 🙂
J’ai mis très longtemps à sortir ce livre de mes étagères, car c’est un recueil de nouvelles et je n’arrive pas trop à apprécier ce genre littéraire, d’autant plus quand il est question de pêche. À mon plus grand désespoir, beaucoup de récits se situant en Alaska parlent de pêche, et moi les histoires de pêche, cela me lasse très, très vite.
Avec Alaska, Melinda Moustakis nous entraîne à la découverte d’une grande famille de pêcheurs sur trois générations. Bienvenue sur les bords de la Kenaï
Dès la première nouvelle (le mannequin de Soldotna), j’ai été happée par l’écriture puissante de l’auteure ainsi que par la construction de son récit.
La nouvelle est composée de nombreux sous-chapitres, ce qui la rend très dynamique.
Les 13 nouvelles sont toutes liées entre elles, ce qui fait que finalement, c’est presque un roman et non un recueil de nouvelles, ce livre. Elles prennent place dans un environnement très dur où l’on retrouve les personnages à différents moments de leur vie. Une vie rude comme l’on peut facilement l’imaginer dans ces contrées sauvages : la pêche, la chasse, le bois à fendre, l’alcool, le climat.. Absolument rien n’est facile ici.
C’est un livre surprenant dans sa construction et dans son écriture, on peut dire que Melinda Moustakis place la barre haute pour son premier ouvrage. Elle fait d’ailleurs partie des 5 auteurs de moins de 35 ans à suivre d’après le jury du National Book Award.
Les phrases défilent, les pages se tournent toutes seules.
Bien que je me sois un peu perdue pour situer les personnages dans le temps par moments, et que certaines histoires de pêche m’aient un peu lassée, j’ai passé un bon moment avec ce recueil et si l’auteure sort un roman, je le lirai avec grand plaisir.
Melinda Moustakis crée un monde où les sens — la vue, l’ouïe, le toucher — sont à chaque page sollicités. La puissance, la vitalité d’Alaska tiennent dans cet art de la description, dans cette écriture tout à la fois rugueuse et finement ciselée. (Paloma Blanchet-Hidalgo — Le Monde du 6 novembre 2014).
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Alaska de Melinda Moustakis est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s) Thème(s) : Gallmeister, Nature Writing
J’ai beaucoup aimé ce recueil notamment du fait du style de l’auteure. J’ai eu le déclic pour le genre des nouvelles en 2015 et depuis je me régale 🙂
Très belle chronique 🙂
j’aime pas les nouvelles et j’aime pas la pêche 😉 je fais l’effort de temps et temps de donner sa chance à un recueil 🙂 là il est clair que le style de l’auteure a joué en sa faveur 🙂
J’avais hâte de lire ton billet. Moi, les nouvelles, j’adore. C’est assez récent en fait, mais depuis la lecture de 4-5 recueils qui m’ont complètement happée, je suis friande de ce genre. Je compte lire « Alaska » en mars, pour le challenge. Je suis bien curieuse de voir comment les fils s’entremêlent d’une nouvelle à l’autre…
hâte d’avoir ton avis alors. Je ne pense pas que tu seras déçu.
Je te rejoins sur ton ressenti…
Je file lire ton avis alors
Comme toi la pêche n’est pas trop mon dada mais le format nouvelles pourrait me convaincre !
Finalement, ce n’est presque pas des nouvelles, plus des chroniques je trouve. En tout cas, il se lit très bien.
J’adore les nouvelles ! Machart m’a définitivement rendu accro (et Banks aussi et Boyden)
je note ce livre (pas prévu d’en acheter mais Alaska et pêche m’intéressent pour diverses raisons) merci !
J’hésite à me prendre justement les hommes en devenirs de Marchart pour cela justement… La question ne se pose pas pour Pete Fromm, mais bon… Ce qui m’ennuie un peu dans l’histoire c est que très très souvent quand il est question de l’Alaska et bien il est très souvent question de pêche .
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